Théâtre de l’Opéra : Gretna Green, ballet-pantomime en un acte de MM. Nuitter et Merante, musique de M. Guiraud (5 mai)
par Albert de Lasalle
dans Le Monde illustré du 10 mai 1873
Nous sortons de l’Opéra où se donnait la première représentation de Gretna Green, ballet en un acte, depuis si longtemps promis ! … Mais l’imprimeur nous met la grande aiguille de son horloge dans les reins, et nous ne pourrons aujourd’hui dire toutes les pensées que nous suggère cette nouvelle composition chorégraphique… Quelques mots seulement pour cette fois, et samedi prochain de plus amples détails ; soit les conclusions de l’avoué d’abord, et à huitaine le plaidoyer de l’avocat.
Le ballet de Gretna Green se danse dans un frais décor qui représente un coin de la campagne en Écosse. Mais les costumes, qui sont à peu près ceux de la Dame blanche, disent encore plus nettement le lieu de la scène.
Auteurs : pour le scénario, M. Nuitter, archiviste de l’Opéra ; pour la chorégraphie, M. Mérante, maître de ballet à l’Opéra ; pour la musique, M. Ernest Guiraud, prix de Rome.
L’Opéra a fait d’assez grands frais pour monter ce ballet, mais sans obtenir, il est vrai, un effet très saisissant et en rapport avec la dépense. L’œuvre appartient au genre réaliste auquel on doit préférer le genre féerique, qui est plus fertile en étonnements et éblouissements.
A samedi une analyse plus complète.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Lucia Pasini (10 mai 1873). Chronique musicale. Les fours noirs. Consulté le 8 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/uq9e