par François Oswald
dans Le Gaulois du 13 mai 1873
Les jeunes compositeurs seraient mal venus aujourd’hui de se plaindre qu’on ne leur donne pas l’occasion de se produire.
L’année qui vient de s’écouler leur a été particulièrement favorable. Sans parler des concerts populaires, du Cirque Napoléon, de l’Odéon, du Grand-Hôtel, où bon nombre d’entre eux ont fait leurs preuves symphoniques, nos théâtres se sont montrés très hospitaliers à leur égard.
C’est ainsi que cette heureuse année, l’Opéra a représenté la Coupe du roi de Thulé de M. Diaz, et Gretna Green de M. Guiraud.
A l’Opéra-Comique, nous avons vu Don César de Bazan, de M. Massenet, et nous allons avoir le Talon rouge, de M. Delibes, sans compter les deux partitions couronnées de MM. Lenepveu et Philippot qui pointent à l’horizon.
L’Athénée a produit Madame Turlupin, de M. Guiraud, déjà nommé, le Polichinelle de M. Delchelle, la Dot mal placée, de M. Lacome, et la Guzla de l’Emir, de M. Dubois.
Dans ce défilé d’œuvres nouvelles, de compositeurs nouveaux, on ne compte pas un succès bien vif, un succès d’argent, mais quelques-unes de ces partitions donnent pour l’avenir de grandes espérances.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Lucia Pasini (13 mai 1873). Bruits de coulisses. Les fours noirs. Consulté le 8 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/uq9r